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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/102

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

François, toujours soigneux, posa avec délicatesse, sur les bras d’un fauteuil, ses culottes miraculeusement retrouvées.

Hélas, Mme Cayon dormait à la façon des gendarmes, c’est-à-dire d’une seule paupière.

Aussitôt après le départ des jouvenceaux, elle ouvrit les deux yeux et constata son isolement.

— Ah ! les petits pervertis !… Je dois protéger mon enfant candide !…

La figure plissée par un rire sournois autant que sadique, elle s’en fut doucement jusqu’au vestibule.

Devant la porte de sa fille elle s’arrêta et tendit sa plate oreille.

Cette curiosité fut sa perte. Joseph perçut un bruit vague et, prudent, glissa vers l’autre huis.

Sous son poids le parquet craqua avec malice.

Léa sursauta et repoussa François :

— ’tention, v’là la vieille !

Affolés, ils s’enfuirent vers la liberté, en l’occurrence vers la salle à manger solitaire.

Trompé par ces chuchotements imprécis,