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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/106

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

— Qui parle ici ? éclata Mme Cayon, la tête penchée, l’oreille tendue.

Apeuré, le préposé au combustible se tut, faisant la planche sous le sommier, l’arrière-train glacé au contact du parquet.

Léa tremblait, une catastrophe menaçait, jamais elle ne sortirait indemne de cette avalanche d’amours illicites.

Pendant ce temps, François s’impatientait.

— Si c’est pour être seul, j’ai pas besoin d’ rester ici, maugréa-t-il.

Mais il se souvint en tâtant ses cuisses nues :

— Zut, m’ faudrait mon grimpant… J’ peux plus sortir maintenant que belle-maman est là.

Maussade, il se réinstalla sur le siège ; mais bientôt impatienté, il collait son oreille à la serrure :

— Bah ! on n’entend plus rien… J’ pourrais p’t’être courir jusqu’à la chambre de Lélé.

Impulsif comme toujours, il tourna le loquet et avança un genou poli dans l’entre-bâillement.