Aller au contenu

Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
110
LES GAÎTÉS D’UN PANTALON


quant ainsi son impuissance à ramener dans le droit chemin une adolescente aux penchants pervers.

Sévère, elle conclut :

— Viens avec moi dans la salle à manger, je ne veux plus te perdre d’un seul œil, enfant impure !

Léa obéit ; elle s’installa dans un fauteuil et se polit les ongles, jetant parfois un regard de compassion au bas informe que sa mère s’acharnait en vain à repriser.

Ce fut le calme, la sérénité familiale qui tomba soudain sur l’appartement tout entier.

En réalité, ce silence était factice.

Joseph, aussitôt l’ordre maternel, avait eu un soupir heureux :

— V’la l’ moment de r’prendre ma culotte… vou… gri !

François, la face hilare, jaillit de dessous le lit :

— C’ coup-ci, j’enfile mon grimpant et j’ cavale. J’en ai assez des rendez-vous d’amour à Lélé.