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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/128

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

— Peuh !… Léa ?… M’en faut plus qu’ ça !…

Le charbonnier fut vaincu, d’une paume respectueuse il s’essuya la bouche :

— Vou… grrri !

Puis il s’en fut chercher deux nouvelles bouteilles. Ils burent, le silence plana.

Hanté par sa préoccupation, Joseph revint à la charge :

— Comme ça, v’s’ auriez pas une culotte par là à m’ prêter ?… Dix minutes seulement… j’ vous la rapporte sans avoir rien fait d’dans.

François se caressa la cuisse :

— C’est pas d’ refus… on est déjà d’ la même famille… v’ n’avez qu’à aller m’ la chercher… elle est par là dans la chambre de vot’ dame…

Son espoir fut de courte durée, Joseph devint sombre :

— J’ peux pas, ma femme m’ pincerait au tournant.

Son compagnon eut pitié :

— Faut pas vous exposer… buvons un coup.

Les gestes désolés, ils vidèrent leurs verres ;