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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/144

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

— On n’a plus besoin de boire, on vient de siffler sept litres de vin.

Ils rirent, fort satisfaits de ce record. François proposa :

— Alors on va jouer à embêter belle-maman.

Joseph approuva.

— Oui, on va gueuler : mort aux vaches !

— Non, ouvrons la porte, elle croira que nous sommes dehors.

Doucement, ils exécutèrent ce premier exercice, puis François Fard se cacha derrière le battant ; le charbonnier, grâce à la teinte sombre de son épiderme, se dissimula aisément dans l’ombre.

Au signal du fiancé, ils entonnèrent gaillardement :

— Fè…è…erme tes jolis yeux !

L’effet fut immédiat, Mme Cayon repoussa son unique enfant.

— Oh ! les misérables ! ils vont nous déshonorer.

Elle courut à l’antichambre, suivie de Léa qui ricanait impudemment.