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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/162

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

Léa, étonnée autant qu’inquiète, se précipita et, par-dessus la rampe de l’escalier, s’enquit :

— Qui gna, m’man ? T’as des humeurs froides ?

Nulle réponse ne monta du rez-de-chaussée que Mme Cayon atteignait en ce moment.

Dehors, l’air de la rue Popincourt lui parut parfumé, elle sourit aux passants, certaine que l’on devinait en elle la mère prudente désireuse de ne point confier au premier venu le bonheur de son unique enfant.

De son pied léger, elle s’en fut aux établissements Grumeaux, préparateurs de déchets végétaux pour l’alimentation des nouveau-nés.

Aussitôt, elle constata que François avait menti en prétendant travailler dans la chaussure.

Pourtant, voulant pour tous la justice, elle réserva son opinion.

Dans un grand hall tout rempli de copeaux et de détritus divers, elle croisa un homme, un seul qui poussait avec mélancolie un petit chariot vide.

Elle s’extasia :