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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/50

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

Le battant était tout juste poussé ; de l’extrémité de l’index, il augmenta l’entre-bâillement. Alors, de biais, le ventre rentré dans l’estomac, il pénétra au sein du sanctuaire virginal.

Toujours circonspecte, Léa avait éteint la lumière, afin d’éviter toute surprise de la part de sa mère, gardienne vigilante de son innocence entamée.

Mais si elle ne pouvait voir, elle entendit. Tout bas, elle flûta :

— C’ toi, Çois-Çois ?

— Tchi !… Tchi !… Tchi ! fit Joseph évitant de se compromettre.

— Viens au dodo ! insinua-t-elle.

Le charbonnier retira sa culotte de velours qu’il laissa choir sur le tapis.

Ici un silence, ou plus exactement : conversation de ressorts mécontents ; le bois de lit lui-même se plaignit, les punaises de l’appartement se sauvèrent terrifiées.

Joseph souffla et s’épongea le front :

— Vou… grrri !… En v’là une affaire !