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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/64

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON


ses efforts, lorsque soudain résonna dans l’appartement une galopade effrénée.

Le litre serré contre sa poitrine, il ne songea plus qu’à fuir. Évidemment, ce n’était pas l’heure d’être surpris, sa tenue aurait pu paraître équivoque.

Cette retraite tactique le conduisit à une issue donnant sur le couloir sombre ; quelques pas plus loin, une autre porte se présentait, ouverte avec bienveillance.

Sans une hésitation, il entra. Le réduit était étroit ; deux secondes d’investigation, un reniflement prolongé suffirent à le renseigner.

— Parfait, j’suis dans l’ W.. C. Si on me surprend sans culotte, ça paraîtra naturel.

Les gestes lents, le front serein, il souleva la planchette et la chemise retroussée il s’installa commodément. Alors, il laissa échapper un « ouf » de satisfaction. Puis haussant le litre, il aspira goulûment le vin parfumé et frais.

Il conclut :

— Allons, tout s’arrange : la vie est belle, le w.-c. propice, le vin délicat.