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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/74

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

À cette réminiscence, la bonne dame s’effondra dans le fauteuil.

— Jamais je n’oserai me représenter devant lui…

— J’irai, moi, clama Léa audacieuse.

La mère se redressa énergique et vigoureuse :

— Prends l’ pique-feu… et moi ma pantoufle ! Elles se précipitèrent, accompagnant cette course d’exclamations sauvages.

Le résultat désiré fut obtenu ; quand elles parvinrent à la salle à manger, elle était vide, mais le buffet ouvert.

Devant ce meuble, elles s’arrêtèrent, soucieuses, et contemplèrent une tache grasse maculant la carpette :

— Il a fait des incongruités, affirma Mme Cayon. Léa posa un index curieux sur cette humidité suspecte.

— Touche pas à cette saleté ! clama sa mère.

— C’est gras… on dirait d’ la zopissa.

— C’est du pipi d’alcoolique, trancha Mme Cayon avec une science tranquille.