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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/82

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON


ses bras graciles, un tiède collier au prisonnier abasourdi.

— T’es venue me réclamer chez l’ commissaire ?

Elle ne répondit pas, le simple accoutrement de son ami lui donnait des pensers sérieux. François la repoussa avec inquiétude :

— Penses-tu… ici ?… Un geôlier pourrait nous surprendre.

Mais ils éclatèrent d’un rire sourd ; puis ce fut le silence des grandes catastrophes. Enfin, Léa battit, d’un geste coquet, sa jupe froissée :

— Na !… Maintenant j’ vas t’aider à t’ trotter… m’man n’y verra rien.

— T’as ma culotte ?

Elle ouvrit de grands yeux humides :

— T’ l’as donc perdue ?

Il fronça le sourcil au vague souvenir de ses déboires.

— L’ai oubliée chez toi !

— En velours ?

— Ben ta culotte… et toute sale encore.