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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

Par un interstice, il surveilla les gestes de la dame. Il la vit coller une oreille indiscrète contre une porte ; puis, soudain, elle repartit vers une destination inconnue.

En réalité, Mme Cayon était intriguée par la conduite mystérieuse de sa fille. Le sentiment du devoir maternel l’incitait à se renseigner au plus tôt.

Exécutant un mouvement tournant par la salle à manger, elle s’apprêtait à tomber sur les derrières du couple criminel.

Mais déjà celui-ci s’était engouffré dans le logis particulier de la jeune fille.

La mère se buta à une porte fermée à clé.

— Ouvre ! Je l’ordonne ! hurla-t-elle, sûre de ses droits.

Joseph avait retiré son pantalon et affirmait à la fille retrouvée qu’elle fleurait la violette et la jacinthe.

Le verbe tonitruant de Mme Cayon glaça leur juvénile ardeur.

Léa frissonna et, poussant son noir amant :