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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/97

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HEURES SAVOUREUSES

Palpitante, elle se dégagea :

’tends chéri… j’ vas chiper ça à maman… toujours dans l’ buffet…

Ce fut la tirelire de Mme Cayon qu’elle dévalisa sans vergogne. À l’amant, elle remit cinq francs en pièces de deux sous.

Il reçut cette obole d’un air souverain :

— Merci, enfant, le bon Dieu te le rendra. Maintenant je trotte chercher du bordeaux pour ton agréable mère.

Naturellement, il dégusta au bar un petit apéritif et parla politique avec un plombier qui n’avait pas d’opinion. Puis il revint nanti de deux flacons poudreux, dont la vue réjouit la vieille avarice de Mme Cayon.

— Il est tout de même charmant ! pensa-belle. À son tour, elle servit le déjeuner et François manifesta de la sympathie à tous les plats.

— Ah ! comme il fait bon manger en famille ! Cette nourriture épicée des restaurants vous délabre l’estomac.

Avec le café, il réclama de ces excellentes