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Page:Grande Encyclopédie XXIV.djvu/1064

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NICEPHORE - NICÉTAS

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utilement sur son règne le livre de (•. Si blumberger, Vicephore Phocas (Pans, 1890). Ch. Diehl.

NICEPHORE lll Botaniate, empereur byzantin (1078-I 0H1). H était déjà âgé quand il se Boulera contre le faible Michel VII el réussil avec l’appui des Turcs Seldioucides à usurper le trône. Son règne l’ut une continuelle anarchie. Grâce .ni talents militaires d’Alexis Comnène, il triompha de vin compétiteur Nicéphore Bryeni i de j > 1 1 1 — sieurs autres prétendants, mais <’ii I07 !i Nicéphore Mélisseno se souleva a son tour et, livrant Nicée aux Turcs, fut maître de l’Asie. Pendant ce temps, Nicéphore qui avait épousé la belle princesse Marie d’Ibérie, femme de son prédécesseur encore vivant, ne songeait qu’à jouir du pouvoir ; par sa maladroite brutalité, il attirail en outre mit l’empire les armes de Robert Guiscard et les foudres de Grégoire VII (K)SO). Le désordre était au comble, l’Arménie se détachait, lorsque enfin Alexis Comnène, déçu dans l’espérance qu’il nourrissait d’être nommé césar, se souleva, emporta Constantinople (1 er avr. 1081) el marqua par son avènement le triomphe de l’aristocratie militaire. Nicéphore abdiqua et se lit moine. Ch. Diehl. NICÉPHORE, patriarche grec, né en 758, mort en 829. Secrétaire intime de l’impératrice Irène, il se lit moine et devint patriarche de Constantinople (KOci). Son opposition aux projets iconoclastes de l’empereur Léon V le lit déposer en 815 et interner dans un couvent ou il mourut. Il a laissé une Chronologia compendiaria (éd. par Scaliger, Leyde, 1000, et Credner, Giessen, 1832) ; un Breviarium historicum des événements de 602 à 769 (éd. par Bekker, Bonn, 18117). De Boor a publié les deux œuvres (Leipzig. 1890).

NICEPHORE Bl.K.MMYI)AS(V.Bl.KM>IYUAS.t.M.].. 1090). NICÉPHORE Bryenne (V. Bryenne, t. VIII. p. 279). NICÉPHORE Calliste aanthopoulos, écrivain byzantin de la première moitié du xiv° siècle. 11 a composé en 18 livres une histoire de l’Eglise, qui s’arrête en 610, et qu’il semble avoir voulu continuer au inoins jusqu’en 911, et peut-être jusqu’à son temps. Attaché à la bibliothèque de Sainte-Sophie, il parait du reste s’être contenté de transcrire et de s’approprier un ouvrage du commencement du X e siècle, qui Unissait en 920. Il est en outre l’auteur de catalogues mnémotechniques en vers i’ambiques, de poèmes pieux et de commentaires sur les poésies liturgiques. Son principal écrit est publié dans Migne (l’atr. gr., t. CXLV, CXLVI et CXLVH). Ch. Diehi..

NICÉPHORE Grégoras (V. Grégoras, t. XIX. p. 371). NICÉPHORE Phocas, gênerai byzantin tu ix r siècle. Il contribua sous le règne de Basile 1 er à la reprise de l’Italie byzantine sur les Arabes, et reconquit la plus grande partie des territoires qui formèrent les thèmes de Calabre et de Longobardie (HSo). Domestique des scholes d’Occident sous Léon VI, il battit les Bulgares et, après une, assez longue disgrâce, finit sa carrière connue stratège du thème des Thraiésiens. 11 était le père de Léon Phocas, qui aspira à l’empire (913), et de Bardas Phocas. le grand-père de l’empereur Nicéphore II. el il ne contribua pas peu à l’illustration de sa famille. Ch. DlEHL. NICEPHORIUM (Géog. anc). Ville de Mésopotamie. sur l’Euphrate, fondée par Alexandre ou Séleucus 1". fortifiée par Justinien.

NICÉR0N (Jean-François), physicien français, né à Paris en 1613, mort à Aix le 22 sept, lditi. Entré en 1832 dans l’ordre des minimes, il professa la théologie à Paris, mais s’appliqua surtout à l’étude des sciences exactes et se fit bientôt connaître par d’importantes recherches sur l’optique, qui furent interrompues par sa mort. Son principal ouvrage a pour titre : la Perspectivecurieuse (Paris, ItiiîS, in-fol. ; réinipr. avec V Optique du P. Mersenne, 1032) ; il l’a lui-même traduit en latin el complètement refondu sous le nouveau titre : Thaumaturgus opticus (Paris, ltiiti, in-fol.). H y traite plus particulièrement de V anamorphose {y . ce mot), dont il donne une théorie tics complète. L. S.

NICÉR0N (Jean-Pierre), bibliographe, né à Puis en 1685, mort en 17i(K. Il appartenait à la congrégation des lia ma lu te-,. Apres avoir j < i > . t . — . ■ . pendant quelque ! années, la philosophie et les humanités en différents collèges, il s’adonna entièrement à la composition de son grand ouvrage : Mémoire* wmi- tervirà l’histoire de* homme» illustres de la république des lettres, ave» un catalogue raisonné de leur* ouvrages (Pans. I727-’».V ’. ;; roL in- 1-2). Les quatre derniers volumes ont été publiés parla P. Oudin, Michaull et l’abbé Goujet. Il a, en outre, traduit de l’anglais les Voyages de Jean Ovington à Surate (1724, 2 vol. in-l’2i

N ICER0S, peintre grec, fils du grand peintre thébain Aristide. D fait partie d une illustre famille d’artistes (son grand-père Nicomachos, son frère Ariston étaient peintres), mais on ne sait rien de son mérite ni de ses œuvres. NICET (Saint). 2.V archevêque de Trêves, né à Limoges en -V27. mort à Trêves le 5 déc. **(•< > . Figure caractéristique, montrant comment l’évéque tend ■ devenir à cette époque un baron. Les Francs de son diocèse n’étaient chrétiens que de nom : il s’imposa à eux, « ne craignant p.is les menaces el ne se laissant pas tromper par les flatteurs » (Grégoire de Tours), Il prit une part active au conciles de Clermonl (535), de Toul (540), d’Orléans (544) et de Paris (555). Exilé par Uotaire [•* qu’il fatiguait de ses remontrances, il fut rappelé par Sigebert vers 562. Il composa un traité. De vigiliis servorum Dei, >-t un autre, De psalmodiai bono (dans d’Achery, Spicilegium, I. pp. 221 el suiv., puis dans la Patrologie de Migne, t. LXVffl, pp. 365-76). F.-ll. K. NICÉTAS (Saint), prélat grec, apôtre des Dates, levers 840, mort après il 5. Comme evèqne deRomaciana OU Remetiana (Bulgarie), il propagea le christianisme .m N. du Danube et composa six Instructions pour les candidats nu baptême, d’après Gennadius {De virù illus- (/■., ch. xxn).

NICETAS, tils du patrice Grégoire et cousin de l’empereur Héraclius, gênerai byzantin du vn* siècle. Il contribua puissamment à la révolution qui détrôna Phocas (010) en conquérant la Tripolitaine, I Egypte, l’Asie Mineure, Fait, en récompense, comte des excubiteurs. chargé pendant plusieurs années du commandement de l’armée sur la frontière de Perse, investi ensuite jusqu’en 619 du gouvernement d’Egypte, il avait marié sa fille à l’héritier du troue, et. traité par l’empereur comme un frère, il jouissait d’une faveur sans égale. Il devint ensuite. après (il H. exarque d’Afrique ; il mourut, peut-être dans ce poste, avant 629. Ch. Diehl.

NICÉTAS, gênerai byzantin du VIII e siècle, lilsd’Aitavasde el d’Anne, fille de l’empereur Léon lll. Fait par son grand-père gouverneur du thème des Arméniaques. il s’associa en 7 il à la révolte de son père contre l’héritier légitime du troue. Constantin V ; mais, battu par les fuir. ^ impériales à Modrine (7i2). puis à Nicomedie, il fut pris et aveugle. Ch. Dikhi..

NICÉTAS Ai OMINATE, historien byzantin, né vers le milieu du xii"’ siècle à C.hones. en Phrygie. d’où le nom de Choniate qui lui est souvent donne. Elevé a Constantinople sous la direction de son lière Michel, le futur archevêque d’Athènes, il entra dans l’administration civile. et parvint aux plus hauts emplois : il était en l v 20i grand logOthète, et ses bons services l’avaient rendu si indispensable que, maigre la fréquence des révolutions dynastiques, il garda la confiance de tous les empereurs. R tiré à Nicée après la prise de Constantinople par les Latins, il joua uu grand ride à la cour de Théodore I .,i«cuis : c’est là qu’il mourut entre 1210 et 1220. La position qu’a occupée Nicétas donne une grande valeur à L’histoire qu’il écrivit en 21 livres el ou il raconte les événements de la période qui va de 1118 à 1206. Témoin oculaire et bien informe d’une grande partie des faits qu’il rapporte, instruit des événements de l’époque antérieure par des témoignages autorisés, Nieétas est en outre