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Page:Grande Encyclopédie XXIX.djvu/673

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SAYULA — SCALA

SAYU LA. Ville du Mexique, Etat de Jaliseo, à 1.340 m. d’alt. ; 12.000 hab. Poteries, commerce de bétail. SAZÉE (La). Rivière du dép. de Maine-et-Loire (V. ce mot, t. XXII, p. 995).

SAZERAY. Coin, du dép. de l’Indre, arr. de La Châtre, cant. de Saiiite-Sévère-sur-Iiidre ; 819 hab. SAZERET. Corn, du dép. de l’Allier, arr. de Montluçon, cant. de Montraarault ; 450 hab.

SAZILLY. Com. du dép. d’Indre-et-Loire, arr. de (’.binon, cant. de lTle-Bouchard ; 356 hab. Stat. du chem. de fer de l’Etat.

SAZOS. Com. du dép. des Hautes-Pyrénées, arr. d’Argelès-Gazost, cant. de Lu/. ; 502 hab.

SBARBARO (Pietro), publiciste, philosophe et homme l»olitique, né à Savone en 1838, mort à Rome le 1 er déc. 1893. Docteur en droit en 18(33, il se lit de bonne heure promoteur des sociétés ouvrières de secours mutuels. Professeur d’économie politique et de philosophie du droit cn"1864 à Modène, il commença à s’agiter, poussé par le désir de la popularité, S’attaquant à tout et à tous, il se lit bientôt un nombre inliui d’ennemis. Professeur à Macerata, puis improvisant à Bologne uue leçon très applaudie sur Voltaire (1878), il fut ensuite appelé à la chaire de droit administratif à Naples, d’où il passa à Parme. Condamné à la prison pour injures et diffamations, il a fini dans la misère, tandis (pie ses œuvres et son talent méritaient meilleure fortune. Citons de lui : Le ragioni délia pubblica economia ; Délia libertà ; La noxtione giuridica dello Stato ; Sul diritto di coalizione e sugli scioperi ; Channing e la questione religiosa nel secolo XIX ; Su lia fîlosojia del diritto ; Sul Partito cotiser vatore, etc. E. Casanova.

Bibl. : L. M. Billià, Pietro Sba.rba.ro e il suo tempo, dans Nuovo liisorgitnento, 1803-94.

SBEITLA. Ruines de Tunisie (V. Sufetula). SCABELLUM (Antiq.). Petit tabouret carré, dont on a fait, avec presque le même sens, le mot français escabeau, et que des bas-reliefs et des peintures antiques montrent placé sur le sol, à la tète d’une couchette ou au-devant d’un siège pour supporter les pieds. Le scabellum semble, de plus, avoir été, sous l’empire romain et sous le Bas-Empire, un apanage des grands et comme un signe d’honneur, et l’on voit, dans les peintures byzantines chrétiennes, des scabella placés au-devant des trônes des empereurs ou des sièges sur lesquels sont représentés assis : Dieu le Père, le Pantocrator, ou Jésus-Christ, le Rédempteur. C’est ainsi que dans la coupole de l’église Saint-Vincent de Paul à Paris, le peintre Picot a représenté un Christ bénissant, un pied posé sur un scabellum. On donne encore le nom de scabellum à de petits socles de forme et de hauteur variées servant à supporter des bustes , des candélabres, etc. Ch. Lucas.

SCABIEUSE (Scabiosa L.) (Bot.). Genre de la famille des Dipsacées composé d’herbes bisannuelles ou vivaces à feuilles opposées dépourvues de stipules. Les fleurs, hermaphrodites, plus ou moins irrégulières, forment par leur réunion un capitule entouré d’un involucre à folioles herbacées ; chaque fleur liait à l’aisselle d’une petite bractée écailleuse. Le calice, gamosépale, doublé d’uucalicule sessile à 8 cotes saillantes, est surmonté de 3 arêtes. La corolle gamopétale est subbilabiée et possède i-5 lobes. L’androcée comprend 4 étamines insérées sur le tube de la corolle. Le pistil se compose de 2 carpelles fermés et concrescents en un ovaire infère, uniloculaire, uniovulé surmonté d’un style unique terminé par deux stigmates. Le fruit est un akène entouré par le calicule et le calice persistants. Le genre Scabieuse renferme environ GO espèces qui sont surtout répandues dans la région méditerranéenne. On cultive dans les jardins la Scabieuse des jardins (Scabiosa atropurpurea Desf.), la Scabieuse du Caucase (Scabiosa caucasica Bib.), la Scabieuse à feuille de Graminée (Scabiosa graminifolia L.) et la Scabieuse de Metaxas (Scabiosa Metaxasii Vil.). W. Ri sseli . SCABINS (V. Echevins).

SCAER. Ch.-l. de cant. du dép. du Finistère, arr. de Quimperlé ; 5. 030 hab. Papeterie de Cascadec. Fontaine dite miraculeuse, lombelles et monuments mégalithiques, deux chapelles du moyen Age, croix sculptées à personnages du xv L ’ siècle.

SC/EVO LA (Mucius). La Mucia gens était une famille plébéienne romaine, dont l’illustration date d’un haut fait de Gains Mucius : lorsqu’on 507 le roi des Etrusques Porsenna assiégeait Rome, la légende raconte que Mucius résolut de délivrer sa patrie en tuant le roi ; il se rendit donc, avec l’agrément du Sénat, dans le camp de Porsenna, mais tua par erreur un secrétaire du roi ; amené aussitôt devant Porsenna, et menacé de la torture et de la mort, il montra qu’il ne craignait ni l’une ni l’autre en plaçant sa main étendue sur un brasier allumé et la laissant se consumer sans exprimer aucune plainte ; le roi, en témoignage de son admiration pour cet acte d’héroïsme, lui rendit la liberté et, effrayé de la déclaration de Mucius, que 300 jeunes Romains avaient juré sa mort, conclut la paix avec Rome. Mucius reçut du Sénat en récompense de son courage un champ situé sur la rive du Tibre et qui prit le nom de « Mucia prata » ; il reçut en outre le surnom de Scœvola (c.-à-d. main gauche), à cause de la perte de sa main droite. — Historiquement, la Mucia gens n’apparaît qu’à la tin du m e siècle av. . !.-(’.., et doit son illustration à la réputation de jurisconsulte acquise par plusieurs de ses membres. Les principaux sont : 1° Publias M. Scœvola, consul en -133, partisan de Tiberius Gracchus, dont il abandonna la cause après son massacre ; il fut plus tard pontifex maximus, et établit la réputation de jurisconsulte de la famille. — 2° Q. M. Scœvola, cousin du précédent, surnommé l’Augure, à cause des fonctions qu’il exerçait, consul en 117, professeur de droit de Cicéron. — 3° Q. M. Scœvola, fils de Publius Mucius Scœvola, qui fut pontifex maximus, consul en 95, et auparavant préteur de la province d’Asie, qu’il administra avec une si grande honnêteté qu’on créa pour lui une fête appelée « Mucia » ; il se signala par une probité inattaquable, et fut mis à mort en 82 dans la guerre civile entre Sylla et Marius sur l’ordre du jeune Marius. Orateur réputé, il doit surtout sa célébrité au fait qu’il fut le premier à condenser en système le droit civil. Il a laissé un ouvrage en 18 volumes, qui a été la base des travaux suivants pour la codification du droit civil. Bibl. : Krueger, Histoire des sources du droit romain (trad. Brissaud) ; Paris, 1894, pp. 78-80, in-8. — Pour la collection de ce qui reste de l’œuvre de Scuivola, V. O. Lekel, Palingenesia ; Leipzig, 1889, t. I, 758-753, 2 vol. in- 1.

— Bre.mkr, Jurisprudent. antehadrian. quse supers. ; Leipzig, 1896, Pars prior, pp. 48-104, in-12. SCAFERLATI (V. Tabac).

SCAGLIA. Les géologues italiens désignent, sous ce nom, des calcaires plus ou moins marneux à cassure conchoïdale, appartenant au sénonien (V. ce mot). SCALA (Théâtre delà). Le théâtre de la Scala de Milan est une des scènes d’opéra les plus belles et probablement aussi la plus ancienne de l’Europe. Il a remplacé dans cette ville l’ancien Théâtre Ducal, détruit par un incendie en 1770. L’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche autorisa, immédiatement après la catastrophe, la construction d’une autre scène d’opéra sur l’emplacement de l’ancienne église de Santa Maria délia Scala, d’où le nom du nouvel édifice. Le célèbre architecte Piermariui de Foligno en dressa les plans, et il fut inauguré le 3 août 1778. Le prix total de la construction excéda 1 million de livres, somme énorme pour le temps. Mais cette scène est une des plus grandes que l’on connaisse et aussi l’une des plus richement et des plus artistiquement décorées. La forme de la salle est d’un fer à cheval, avec cinq rangs de loges et une galerie : en tout 186 loges, toutes pourvues d’un salon et pouvant contenir 1.900 spectateurs. La salle tout entière peut en recevoir 3.600 et 7.000 personnes quand le théâtre est transformé en salle de bal. Suivant l’usage italien, la plupart