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SOMME —

de tourbières (307 environ) dont on extrait 33.394 tonnes de tourbe, valant 535.912 fr. ou 16 fr. la tonne, pour une consommation toute locale destinée au chauffage domestique.

Pour la consommation du combustible minéral, le dép. de la Somme, qui vient au 12 e rang des départements français, emploie 799.800 tonnes, valant en moyenne 16 fr. 77 la tonne sur les lieux de consommation, soit 13.il2.600 fr. en tout. Le total de cette quantité vient du dehors. Le dép. de la Somme achète 726.000 t. au Nord (Valeneiennes), 65.300 t. à la Belgique, 8.400 t. à l’Angleterre et 100 t. à l’Allemagne. Les carrières ont fourni les résultats suivants, en 1898 : POIDS VALEUR

en tonnes en francs

Moellon 15.000 60.000

Chaux grasse 44.000 638.000

Argile pour briques et tuiles.. 240.000 120.000 Calcaires divers pour l’industrie 146.000 160.600 Phosphate de chaux 1 50 . 000 5 . 250 000 Craie phosphatée 1 00 . 000 1 . 800 . 000 On exploitait 29 carrières souterraines(marne, chaux, etc.) et 289 à ciel ouvert, où travaillaient 1.222 ouvriers. Sur le nombre total des exploitations, 47 étaient des exploitations temporaires, les autres étaient continues. — Pour la valeur de l’ensemble des matériaux extraits des carrières, le dép. de la Somme venait au 5 e rang des départements français, avec un total de 8.506.000 fr. (en 1898).

Soitrces minérales. Le dép. de la Somme possède plusieurs sources minérales (Saint-Christ, Corbie, Roye, etc.). Les sources exploitées étaient, en 1898, au nombre de deux (ferrugineuses), d’un débit cumulé de 250 lit. à la minute. Il y avaitdeux établissements balnéaires. En 1898, 39.000 bouteilles d’eau minérale furent consommées sur place et 94.000 expédiées au dehors. Industries manufacturières. Il existait, en 1898, dans le dép. de la Somme 975 établissements faisant usage de machines à vapeur. Ces appareils, au nombre de 1.698, d’une puissance égale à 26.171 chevaux-vapeur (non compris les machines des chemins de fer et des bateaux), se décomposaient en :

937 machines fixes d’une force de 21.836 chev. -vapeur. 390 — mi-fixes — 2.538 —

368 — locomobiles — 1.775 —

3 — locomotives — 22 — ■

La force des machines en chevaux-vapeur se répartissait de la manière suivante entre les principaux groupes industriels :

Mines et carrières 139 chev. -vapeur Usines métallurgiques 1 .386

Agriculture 2 . 453 —

Industries alimentaires 7 .296

— chimiques et tanneries 214 —

Tissus et vêtements 11. 855

Papeterie, objets mobiliers et

d’habitation 737

Bâtiments et travaux 2.075

Services publics de l’Etat 16

L’industrie textile est très développée. On compte environ 68 fdatures. 36.000 ouvriers, 283.000 broches, 3.610 métiers mécaniques et 10.900 métiers à bras. La fabrication porte sur toutes les étoffes de lin, chanvre, coton, laine, soie, etc., et sur les tapis, la bonneterie, etc. L’industrie métallurgique est représentée (en 1897) par 3.005 tonnes de fers marchands et fers spéciaux, valant 586.000 fr. La fonte moulée en deuxième fusion occupait 25 usines, ayant 878 ouvriers, qui ont produit, en 1898, 11.060 tonnes, d’une valeur totale de 3. 138.900 T., 256 —

soit 269 fr. la tonne. — La serrurerie est importante dans l’arr. d’Abbeville.

Les industries alimentaires sont représentées par une importante fabrication de sucre de betterave, comptant environ 62 usines, occupant 8.000 ouvriers et produisant annuellement 90.000.000 de kilogr. de sucre. Il existait, en 1898, dans le dép. de la Somme, un total de 48 syndicats professionnels, dont 19 syndicats patronaux (988 membres), 15 syndicats ouvriers (2.043 membres), 1 syndicat mixte (85 membres) et 13 syndicats agricoles (2.894 membres). — La consommation moyenne avouée d’alcool était, en 1898, de ll ut ,77 par tète (moyenne française, 5 nt ,08). Il a été fabriqué, de 1888 à 1897, une quantité moyenne de 164.205 hectol. d’alcool par an, sans compter 32 hectol. distillés annuellement par les bouilleurs de cru. — La consommation du vin était, en 1899, de m ,19 par tète (moyenne franc., I ut ,12), celle du cidre, de lil ,34. — Il a été vendu l’en 1897) 323.556 kilogr. de tabac à fumer ou à mâcher et 93.441 kilogr. de tabac à priser, soit une consommation moyenne de 767 gr. par tète (moyenne française, 970 gr.). Pèche. — La pêche est pratiquée par les ports de la baie de la Somme, qui relèvent du quartier maritime de Saint-Valéry-sur-Somme. En 1884, la pèche en bateau se faisait avec 314 bateaux de pèche, jaugeant 2.913 tonneaux et comptant 2.187 pécheurs. La valeur des poissons péchés (hareng, maquereau, etc.) était de 1 million 743.230 fr. La pèche à pied (vers marins, crevettes, moules, etc.) était pratiquée par environ 400 pécheurs et produisait 786 tonnes de poissons, coquillages, etc. Commerce et circulation. — Le commerce fait vivre 56.280 personnes (en 1891), soit 103 7 00 (moyenne française, 103). Il faut y ajouter 15.437, soit 28 °/ 00 , qui vivent de l’industrie des transports (moyenne française, 30). Ces chiffres montrent que l’activité commerciale propre au département est celle de la moyenne de la France.

Le montant des opérations de la succursale de la Banque de France à Amiens était, en 1898, de 102.631.600 fr., sur un total général de 16 milliards 569 millions pour la France entière, c.-à-d. près de 1161 e de ce total pour le dép. de la Somme. Amiens venait au 18 e rang des 94 succursales de la Banque de France.

Le nombre des patentes est assez élevé. Il y avait (en 1894) 183 hauts commerçants et banquiers. 22.812 commerçants ordinaires, 3.364 industriels, 684 exerçant des professions libérales.

Le dép. de la Somme exporte ses blés, ses bestiaux, ses tissus manufacturés, etc. Il importe de la houille, des vins et des alcools, des bois de construction, des matières textiles, etc.

Le commerce maritime est insignifiant ; il se fait par les ports d’Abbeville, du Crotoy, de Saint-Valéry (pour les trois quarts) et du llourdel, dont voici le mouvement en 1898 : entrés. 48 navires, tous étrangers, chargés de 6.981 tonnes ; sortis, 52 navires (dont 2 français), chargés de 7.449 tonnes.

Ces chiffres montrent que la presque totalité du commerce maritime est fait par les navires étrangers, principalement norvégiens, suédois, anglais et quelques navires russes. Le commerce maritime international transporte des légumes, pommes de terre et céréales, exportés en Angleterre, des galets de plage pour la fabrication de la faïence, exportés en Hollande et Allemagne, etc.

oies de communication. Le dép. de la Somme avait, 

au 1 er janv. 1899, une longueur totale de 628 kil. de routes nationales, dont 72 kil. pavés, 3.548 kil. de chemins de grande communication et 4.827 kil. de chemins vicinaux ordinaires, plus 798 kil. en construction ou en lacune. La circulation sur les routes nationales avait été. en 1888, de 39.698.556 tonnes métriques de tonnage utile (le double en tonnage brut), soit un tonnage utile quotidien de 108.406 t. par kilomètre.