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Page:Grandville - Cent Proverbes, 1845.djvu/508

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LA FIN COURONNE L’ŒUVRE.

« Qui a bu boira. »

« L’oiseau ne doit point salir son nid. »

« Bien commencé est à moitié fait. »

« Petite pluie abat grand vent. »

« Bon chien chasse de race. »

« Ventre affamé n’a point d’oreilles. »

« Qui refuse muse. »

« À bon vin point d’enseigne. »

« Qui tient le fil tient le peloton. »

Comment s’étonner après cela que vous ayez passé sous silence cette élégie en cinq mots : « Pour un plaisir mille douleurs ; » ces pensées profondes ou ingénieuses : « La faute est grande comme celui qui la commet ; » — « la même fleur fait le miel de l’abeille, et le venin du frelon ? »

Il y avait là cependant matière à des histoires piquantes, à des rapprochements spirituels, enfin à de véritables enseignements. Venez encore me parler du persan et du sanscrit, vous qui avez tiré si bon parti du français !

Ce discours était trop vrai pour soulever des objections de la part des deux autres Têtes ; elles se baissèrent ; puis, après quelques minutes de silence, l’une d’elles prit la parole :

— Mais tout cela ne nous apprend pas comment nous allons finir notre volume.

— Le finir ? reprit l’autre ; il s’agit bien de cela. Rentrons bien vite sous notre bonnet, et continuons la besogne ; réparons les omissions que vient de signaler notre confrère ; ce livre sera augmenté du double, mais il sera parfait.

— Rien n’est parfait en ce monde, reprit un quatrième interlocuteur arrivé à la fin du débat ; mes commères les