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Page:Grangé et Millaud - Les hannetons.pdf/51

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L’ALLUMEUR.

Mais non !

LE PRINTEMPS.

Alors, qu’est-ce que c’est que ça, Uranie ?

L’ALLUMEUR.

Une muse que j’idolâtre.

LE PRINTEMPS.

Une muse !

L’ALLUMEUR.

Une des muses de monsieur Baudry, une de celles qu’on a flanquées au plafond.

LE PRINTEMPS.

Eh bien ?

L’ALLUMEUR.

Elle a disparu… Il y a un grand trou dans le plafond, elle n’y est plus…

LE PRINTEMPS.

Tiens ! elle a passé par le trou ? C’est une coureuse !

L’ALLUMEUR.

Que va dire le directeur ?… l’architecte ? (Criant) Uranie ! Uranie !…

LE PRINTEMPS.

Chut !

On entend Uranie vocaliser dans la coulisse.

L’ALLUMEUR.

C’est elle !

Ils se tiennent à l’écart. Entre Uranie.

URANIE.
Air : Valse du mari à la porte.
––––––––––Fuyons bien vite !
––––––––––Quittons mon gîte
––––––––––A l’Opéra !
––––––––––La, la, la, la !
––––––––––La pauvre muse
––––––––––Point ne s’amuse
––––––––––De rester là,
––––––––––La, la, la, la !
––––Je suis l’enfant d’une palette illustre !
––––Mais, par malheur, monsieur Charles Garnier
––––M’a réléguée, hélas ! auprès du lustre,
––––C’est ennuyeux de loger au grenier !
––––––––––Fuyons bien vite !
––––––––––Quittons mon gîte
––––––––––A l’Opéra !
––––––––––La pauvre muse
––––––––––Point ne s’amuse