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Page:Grangé et Millaud - Les hannetons.pdf/58

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––––––––––Bien attaqué,
––––––––––Bien répliqué !

A la fin de ce chœur, tous les personnages sortent, moins le Printemps et le Régisseur ; ils emportent leurs chaises.

LE PRINTEMPS.

C’est une jolie mise en chaise… (se reprenant) non, en scène ! (Il se lève.) Ouf ! à présent, pour m’égayer, je ne serais pas fâché d’entendre un peu de musique. Son de cor.

LE RÉGISSEUR.

Justement, le cor que vous venez d’entendre nous annonce un opéra-comique, un ouvrage du vieux répertoire.

LE PRINTEMPS.

Un opéra-comique, bravo !

LE TROISIÈME RÉGISSEUR.

Seulement, je vous préviens, la saison a été mauvaise, les chanteurs manquent, la Russie accapare nos ténors… Bref, il a fallu un peu modifier dans la musique.

LE PRINTEMPS.

Ça ne fait rien, ça ne fait rien ! ils s’asseyent à gauche.


Scène VI

Les Mêmes, Montagnards Écossais, puis DICKSON, et JENNY, puis GEORGES BROWN.
LES MONTAGNARDS, entrant, et ensemble.

(Parié.) Sonnez (ter) cors et musettes ! Les montagnards sont réunis…

LE PRINTEMPS, à part.

Des cors, des musettes, voilà mon affaire !

UN MONTAGNARD, à Dickson qui entre avec Jenny.

Eh ! bien, cousin, quelle nouvelle ?

DICKSON.

Mes amis, partagez ma douleur mortelle !… on ne peut baptiser mon fils.

LE MONTAGNARD.

Et pourquoi donc ?

DICKSON.

Pour un baptême…

LE MONTAGNARD.

Il nous faut un parrain.

DICKSON.

Justement ! et nous sommes sans parrain.

JENNY, regardant.

Mais voici venir un bel officier.

LE PRINTEMPS, au régisseur.

Il me semble que je connais ça !…