Page:Grave - La Société future.djvu/221

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une façon unique de procéder ne pouvant convenir à tous ; mais nous pouvons très bien dire comment nous, personnellement ferions, si nous étions dans une société où tous les individus auraient la faculté de se mouvoir librement.

Nous pourrons aussi chercher comment une société pourrait évoluer sans pouvoir « protecteur », sans ces fameuses « commissions de statistique » appelées à remplacer les gouvernements déchus dont voudrait nous gratifier le collectivisme ; comment et pourquoi on pourrait supprimer l’emploi de la monnaie que les économistes prétendent indispensable à la vie de toute société, et pourquoi il serait nuisible de la remplacer par les « bons de travail », autre invention collectiviste qui, sous des noms différents, ressuscitent tous les rouages de la société actuelle, qu’ils veulent, disent-ils, détruire.

Il est nécessaire de se faire une idée sur tout cela, car il n’est pas dans la nature des individus de s’engager sans savoir où ils vont. Puis, comme nous l’avons déjà dit, c’est le but à atteindre qui doit nous dicter notre conduite dans la vie et dans notre façon d’agir dans la propagation de nos idées.

Ensuite, c’est en apportant chacun sa conception, chacun sa part d’idéal que doit se former l’idéal collectif. C’est de l’ensemble confus des opinions individuelles que se dégagera la synthèse générale qui, en plus des aspirations personnelles, se fera jour lorsque sera venue l’heure de les appliquer.