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participants ; ou bien la satisfaction d’un plaisir intellectuel, d’une fantaisie.

Tels sont les cercles où les membres trouvent dans d’excellentes conditions : journaux, publications littéraires, repos, voiture, distractions, et la société de leurs semblables. Sociétés de secours en cas de maladie ; coopératives de consommation pour avoir de bonnes marchandises à meilleur prix, associations pour la création de rentes à servir aux membres arrivés à un certain âge.

Dans un autre ordre d’idées, nous trouvons les sociétés chorales et instrumentales ; associations de pérégrinations scientifiques ou de simples promenades d’agrément, formation de bibliothèques de quartier, de gymnastique, même de simples buveurs et gueuletonneurs.

N’y a-t-il pas encore les associations scientifiques en vue du développement des connaissances humaines ? La fameuse société de la Croix-Rouge pour les secours aux blessés, les sociétés de sauveteurs ? La société protectrice des animaux qui ne procurent que des fatigues à leurs membres, aucun avantage matériel, une simple satisfaction intellectuelle ou morale ?

Certes, chez quelques-uns de leurs membres, il y a plutôt parade et vanité, occasion d’étaler à peu de frais, une philanthropie bien anodine, ou même le moyen de s’y tailler un fromage, mais il faut bien admettre que la plupart des adhérents croient sincèrement faire quelque chose de bien, et, malgré la mauvaise organisation sociale y arrivent parfois. Tout informes et incomplètes qu’elles soient, ces associations répondent, en partie, aux desiderata de leurs membres.

Dans la société future, où l’initiative individuelle