Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/188

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Ainsi, il n’avait pu empêcher que quelques notions de la vie d’Autonomie n’eûssent pénétré parmi ses sujets. Et, l’histoire d’Argyrocratie rappelait trois ou quatre révolutions terribles, où les habitants, poussés par la misère, par un vague désir de mieux s’arranger entre eux, avaient failli se débarrasser de leurs maîtres.

Mais ceux-ci avaient su profiter de l’ignorance de la foule, et su reprendre leur place à la tête de la nation, toujours sous le prétexte qu’il faut bien qu’il y en ait qui forcent les gens à faire le contraire de ce qu’ils veulent pour que tout marche bien.

Aussi, Monnaïus était toujours en campagne pour enlever les habitants d’Autonomie, et les transporter dans ses états.

Vous me direz, peut-être, que c’était là un moyen, justement, de faire pénétrer chez lui la connaissance des mœurs d’Autonomie. Mais, comme je vous l’ai dit, la puissance de Monnaïus était limitée et, de deux maux, il choisissait le moindre.