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Page:Gregh - La Beauté de vivre.djvu/153

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PROMENADE D'AUTOMNE

J’ai marché longuement à travers la campagne,
Sous le soleil, rêveur que son ombre accompagne
Comme la forme pâle, à terre, de son rêve.
L’étang brillait : je suis descendu sur la grève.
De beaux cygnes nageaient sous les derniers feuillages
Ils traînaient derrière eux, calmes, de blancs sillages
Qui ridaient en s’élargissant l’eau solitaire
Et semblaient des liens d’argent avec la terre.
J’ai regardé longtemps, assis sous les vieux charmes,
Près du pont, me sentant monter aux yeux les larmes