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Page:Gregory - En racontant, 1886.djvu/151

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FLEUVE SAINT-LAURENT

Le pays a pu facilement subvenir aux frais d’érection et d’entretien des lumières que requéraient autrefois les besoins de la navigation ; mais à mesure que celle-ci a pris de l’expansion, que nos ressources et notre commerce ont augmenté, les naufrages sont devenus plus fréquents, et le besoin de protéger nos côtes plus efficacement se faisant sentir, une demande à cet effet fut présentée au gouvernement.

On a utilisé avantageusement l’huile de pétrole comme éclairage, et un appareil de lumière bien moins coûteux, plus sûr et d’un mouvement plus facile, a pu être obtenu au moyen de la lumière catoptrique.

Ces appareils sont fabriqués à Montréal, par M. E. Chanteloup, à qui un concours à la dernière exposition de Paris a valu un premier prix, et la décoration de la Légion d’Honneur. C’est ainsi que les manufactures du pays ont pu se faire connaître et apprécier.


    est que, du moment que les pilotes sortent du rayon de lumière produit par ce phare, ils n’y voient plus rien et que les bateaux qu’ils sont chargés de piloter courent de grands dangers ; en conséquence la lumière électrique constitue plutôt un danger qu’autre chose.
    Les huit ou neuf compagnies qui font affaires dans ce cercle lumineux ont presque toutes demandé que la lumière électrique soit maintenue.
    Le Bureau n’a pas encore fixé le jour où l’appareil sera enlevé, mais cela sera fait bientôt.