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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/122

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une dernière fois la main de Robert, et rentra seule, avec le soulagement d’une décision prise, la ferme résolution d’écarter les mauvais pressentiments qui la troublaient.

Lorsqu’elle annonça à Yvonne la visite et la demande certaine du jeune homme pour le lendemain, le mouvement de joie sincère, l’élan qui jeta sa sœur à son cou fut si significatif, qu’elle se réconcilia tout à fait avec le consentement qui lui avait été arraché.

Germaine, qui était présente, n’eut qu’un sourire tranquille, ses yeux purs fixés sur Mme Leydet, heureuse, en bonne sœur, de la joie d’Yvonne. Et, très vite, elle plongea ses sœurs dans les détails matériels du mariage décidé ; les préparatifs de la cérémonie et du trousseau : si l’on voulait se marier le mois prochain, l’on n’avait pas trop de temps devant soi.

Et, malgré elle, Suzanne, devant la facilité de ce dénouement, oubliait ses angoisses