Aller au contenu

Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nores, la gaieté de leurs yeux, l’osé de leurs attitudes. Elle n’était pas dévote, et pourtant, des paroles de l’Écriture, anciennement lues, lui revenaient, défendant les rires et les gestes immodérés qui, par l’ivresse qu’ils procurent, attentent à la chasteté.

Elle avait prétexté une fatigue pour rester seule à rêver ; et, dans l’air saturé des cigarettes fumées qui l’engourdissait, une réelle lassitude, un dégoût profond de tout ce qui l’entourait la gagnaient.

Elle se sentait étrangère à ceux auxquels elle était venue se mêler. Il lui paraissait être d’un autre siècle ; peut-être d’un siècle qui n’a jamais existé, où l’on était honnête et pur, droit et délicat.

Un immense désir lui venait de se retrouver dans sa famille à elle, entre le labeur intellectuel de son mari et les douces caresses de ces enfants, débarrassée de ces pensées de honte qui l’accablaient à Paris.

Alors les tracas matériels de son existence