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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/162

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ordinaire, par son mari, et ce n’est qu’après une heure de barbotage que l’on découvrit qu’ils allaient chez les gens de l’étage au-dessus. Une véritable scène du Palais-Royal, et encore, trop ridicule pour être drôle.

Cependant, l’heure de s’apprêter était venue et Suzanne laissa Germaine dans la grande pièce aux hautes glaces où la femme de chambre avait allumé de nombreuses bougies. La robe que la jeune femme porterait tout à l’heure habillait le mannequin : une merveille ; une jupe d’étoffe superbe bleu pâle, brochée de fleurs roses, avec des draperies molles de crêpe rose se mêlant à des écharpes de point d’Alençon. Sur la grande table, les jupons aux hautes dentelles, la chemise, le corset de satin rose, bas et souple pour danser, les bas et les souliers roses s’étalaient rangés par ordre.

Près des glaces, une petite table et une chaise étaient préparés, avec les peignes et les boîtes de poudre, la vaseline parfumée et