Alors Suzanne s’enfonça dans un fauteuil et, bien installée, les mains croisées, elle dit avec un visible contentement :
— Oui, et un bon, je crois.
— Ah ! tant mieux ! soupira Germaine avec soulagement. C’est qu’elle a vingt-deux ans passés, et je désespérais de la marier !
— Voilà ce que je ne puis comprendre !… Comment dans toutes vos relations n’a-t-elle pas plu à quelqu’un ?
Germaine eut un geste d’impatience.
— Yvonne est assez jolie pour plaire dans le monde, elle y a des amoureux… mais, on ne trouve pas de maris possibles, maintenant, avec uniquement cent mille francs de dot !… Quand nous nous sommes mariées, il y avait des espérances, la position de notre père, président à la cour de cassation, faisait de l’effet à de certaines gens… Mais, alors que nos parents sont morts, ce n’est plus la même situation… Yvonne a l’air recueillie par nous et cela fait mauvais effet.
— Eh bien ! annonça Suzanne avec bonne