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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/175

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prendre, un bonbon à manger, revenant lentement à leurs places, pendant que l’on jouait une valse, avec l’espoir d’une invitation tardive que leurs yeux languissants quêtaient.

Germaine dansait tout le temps. Souple et légère, elle s’alanguissait dans les bras de tous les hommes, les enlaçant de ses membres, et, ayant pour tous, le sourire pâmé de la femme que la valse, l’étreinte de bras d’hommes grise comme une possession. Et, son véritable amusement, l’entrain de sa personne étaient l’attrait et l’animation de ses soirées.

Assise près d’une des torchères de marbre noir, contre la fraîcheur de laquelle elle appuyait son épaule moite, Suzanne se trouvait très seule au milieu du mouvement. Pourtant, il y avait eu des reconnaissances avec des personnes qu’elle voyait anciennement chez son père, mais, après les poignées de main et les premières banalités échangées, on ne trouvait plus rien à se dire. Depuis