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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/177

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lité, causant gaiement, animée elle aussi, par les danses répétées qui mettaient une moiteur rosée sur ses joues et ses épaules au grain fin de blonde.

À trois heures, la musique se tut, ménageant un repos, une sorte de léger souper, avant le grand souper assis. Et, dans la houle des toilettes claires qui se remuaient, dans le tumulte croissant des voix, les croquettes en coquilles circulèrent, s’annonçant en succès. La nouveauté des vases intriguait, forçant à trouver une différence entre cette fine préparation et les autres dont les habitués de soupers sont blasés.

Un sénateur, vieil ami de M. Duterroir, offrit son bras à Suzanne ; et, tandis qu’ils se frayaient lentement un chemin entre les groupes stationnants, elle aperçut Germaine au bras de Robert ; doucement, elle l’emmenait avec un sourire. L’ayant conduit jusqu’au bout de la salle à manger, près de l’arbre aux fraises, dont elle cueillait des fruits d’une main distraite, elle lui parlait d’un air singu-