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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/185

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et les frisures de son front étaient sous la bouche du jeune homme ; les dentelles froissées de son corsage quittaient sa peau moite.

À cette vision qui se perdit bientôt, Suzanne jeta un coup d’œil inquiet au mari.

Mais il dit seulement, très tranquille :

— Germaine est décidément une de celles qui valsent le mieux… On voit tout de suite qu’une femme est légère à la façon dont ses pieds touchent le sol… Si ses talons l’effleurent, c’est fini.

Puis, avec un sourire aimable, il reprit la taille de Suzanne.

— Voulez-vous que nous recommencions ?

Devant ce calme et cette paix souriante, Suzanne pensa un instant qu’elle se forgeait des craintes chimériques, s’accusant de voir partout le mal. Et, pourtant, le passé était vrai, pouvait angoisser pour le présent et l’avenir.

La valse finissait ; ils firent seulement quelques tours dans les arpèges du finale, et