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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/192

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le salon oriental, passant par la large baie qui la séparait du grand salon ; les rangs étaient doubles et sur les chaises serrées, les genoux des hommes disparaissaient sous les jupes des femmes ; les taches noires des habits fondues dans l’ensemble chatoyant de teintes claires où le blanc rosé des chairs nues dominait.

Les figures se succédaient, avec leurs dessins emmêlés, ou l’isolement d’une femme au milieu du salon, choisissant entre plusieurs l’homme à qui elle livrera un instant sa taille, son haleine, la caresse de son odeur, le battement de sa poitrine qui s’appuie : choix tantôt banal, au hasard de la danse, ou longtemps cherché et amené de celui que l’on préfère, pour qui le sourire est involontaire, la taille plus souple, les membres plus enlaçants.

En réalité, Germaine conduisait seule avec son partenaire, tous deux attentionnés et infatigables, prêts à réparer les moindres erreurs commises, donnant les signaux des