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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/213

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pleureras, mais tu ne te vengeras pas !… Impunément, je te martyriserai, je te retrouverai toujours prête à pardonner… Car, à qui recourrais-tu, toi qui n’as d’appui que ma tendresse, d’autre nom que le mien, d’autre force que mon bras, d’autre honneur que le mien ? Ah ! si ce sont là les maximes de tous les hommes, malheur à eux !… qu’ils pensent à leurs filles !… elles aimeront aussi, sincèrement, et, qu’ils se disent que les larmes qu’ils ont fait verser à la mère, d’autres hommes les feront retrouver aux filles !

Très froid, Robert avait écouté jusqu’au bout la tirade de Suzanne, qui parlait avec véhémence, sortant de son calme habituel, disant tout franchement, une fois dans sa vie.

— Chère madame, permettez-moi de vous dire que vous exagérez. — Je ne veux pas dire comme une femme, puisque ce mot a l’air de vous blesser ; — je vous ai avoué qu’entraîné par des mobiles faciles à com-