Aller au contenu

Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais eu la moindre liaison. Tous leurs amis connaissaient les maîtresses de Georges ; elle taisait ses amants ; il n’avait donc rien à lui reprocher.

Et, absolument sincère, elle riait des mots passés, vieillots, décolorés de : vertu, honnêteté, dévouement ! Des conventions toutes différentes pour l’homme et la femme ! et même, chez la femme que de variantes pour la dévote, la pieuse ou l’indifférente, encore plus pour la bourgeoise et la femme du monde. À l’une, tous les raffinements, les hontes de l’amour paraissent permis, sanctifiés par le mariage ; l’autre apporte mille restrictions, tâtant et discutant avec son confesseur ce qui peut être admis ou ce qui sera retiré ; chacune se bâtissant un petit code de permissions et de refus selon ses goûts, ses besoins, ou sa santé, sous couleur de religion et de morale. En définitive, les pires saletés se commettant entre époux. En quoi le mariage rend-il sacré un acte qui n’est de toute façon qu’une ordure ? La