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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/245

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partir avec lui, peut-être aussi, lasse de la vie qu’elle menait.

Et, un remords venait à Suzanne. Depuis la scène qu’elles avaient eue ensemble, après la première colère tombée, Germaine avait paru triste et absorbée, renonçant à toute avance pour Robert, paraissant le fuir, plutôt. Alors, Suzanne se reprochait la dureté des paroles qu’elle avait dites, oubliant celles de sa sœur, s’accusant d’avoir exaspéré, poussé à bout la jeune femme.

La vue de la femme de chambre qui l’examinait silencieusement, la rappela à la nécessité d’agir, de trouver quelque chose. L’important était de ne pas laisser ébruiter cette disparition, de la cacher jusqu’à la dernière limite.

— Écoutez, Pauline ; vous avez bien fait de ne parler qu’à moi, et je vous demande encore un peu de silence. — Il est inutile d’effrayer toute la maison. — Mme Watrin ne se montre ordinairement qu’à l’heure du déjeuner… d’ici là, nous l’aurons retrouvée et