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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/278

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— Comme c’est long ! prononça douloureusement Suzanne.

Le silence rompu, ce fut un soulagement pour elles de parler un peu. Elles évitaient le sujet de leurs pensées, s’attardant aux détails.

— C’est vers neuf heures que Robert est arrivé ici, disait Yvonne. Il t’a attendue, puis, comme tu ne revenais pas, il s’est décidé à aller seul trouver Georges. Il n’a probablement pas trouvé de voiture avant la station de la rue de Rome… c’est assez long à pied, il n’a dû rejoindre Georges que vers dix heures et demie.

— Ah ! c’est là-bas ! murmura Suzanne. Il doit y avoir des démarches… je ne sais pas.

Et, toutes deux baissèrent la tête, avec l’horrible pensée de la Morgue, cet endroit hideux qu’elles se figuraient confusément, ne l’ayant jamais aperçu que du dehors, de loin.

Par la porte entre-bâillée discrètement, Pauline demanda :