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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/289

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C’était plutôt comme deux meurtrissures violettes dans la peau fine. Mais, ce qui changeait bien la jeune femme en morte, c’était la blancheur unie bleue des épaules et des seins raidis, dont les pointes se dressaient, devenues noires.

Plusieurs fois, le docteur palpa le corps, ses mains passant, indifférentes, sur un petit signe placé sous le sein droit, dont la vue amenait un frisson à la peau des deux hommes qui regardaient, muets. Puis, se relevant, il rabattit le drap et s’adressa à Suzanne qui s’appuyait à la cheminée, perdue dans une songerie profonde.

— Le corps de Mme Watrin ne peut rester ainsi, madame, il faut le transporter dans sa chambre et tout disposer comme dans une mort naturelle.

Suzanne s’approcha.

— Bien, bien, balbutia-t-elle, conseillez-nous, monsieur.

— D’abord, mon cher Watrin, assurez-vous du silence de vos domestiques, on n’a