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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/304

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au cou de ce cuistre ?… Dites, Suzanne, comprenez-vous cela ?

Il l’avait prise dans une famille honorée et honorable, étant dans la nécessité de s’appuyer sur des amitiés sûres et considérées. Il lui avait fait la vie douce, libre, heureuse ; il lui permettait tout, jamais il n’avait entravé une de ses fantaisies ; du jour où leurs rapports conjugaux avaient paru lui peser, il s’était discrètement retiré ; il approuvait toutes ses relations ; jamais il ne lui avait fait une observation sur leur enfant, qu’en réalité il trouvait absolument délaissé, mal élevé ; aucune discussion, toujours des égards ; et, dans le fond, une véritable tendresse pour elle. Et c’était là sa récompense ! Grâce à elle, son nom accoutumé aux publicités flatteuses, traînerait dans les bas lieux des journaux parmi les faits divers à scandale ; son aventure banale, honteuse, crapuleuse se répandrait partout, lue, commentée, colportée de bouche en bouche ! Le lendemain, à l’enterrement, tous auraient les