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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/308

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n’a jamais eu la moindre affection pour moi ! — Vous dites que j’ai séparé nos vies ? — Pouvais-je continuer l’existence que, par faiblesse, je lui avais laissé prendre la première année de notre mariage ! Était-il convenable qu’elle passât ses jours et ses nuits en habituée dans tous les lieux où les femmes de notre monde jettent à peine un coup d’œil en passant ?… Était-ce une position acceptable pour moi de la conduire, de supporter qu’elle s’affichât ainsi ? On commençait à la connaître dans tous les endroits où les hommes n’accompagnent que leur maîtresse ; dès qu’elle était sous le gaz, en public, elle devenait bruyante, expansive, cherchant à attirer l’attention et attirant, en effet, tous les regards. Bientôt, elle aurait eu un surnom et elle aurait été citée parmi les célébrités du trottoir qu’elle copiait.

Il fallait couper court à tout cela… La venue du baby a été un prétexte… et, de bonne foi, je croyais que ce petit être l’intéresserait, la calmerait, la remettrait dans