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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/315

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tour, d’elle des oncles, des tantes, des cousins presque perdus de vue, qui, par esprit de corps et devoir de famille, accouraient protester contre les accusations par leurs personnalités respectables.

En somme, tout se passa mieux, beaucoup mieux que les acteurs — les victimes plutôt — de cette cérémonie ne l’espéraient.

L’assistance se montra discrète, arrêtée, maintenue par le resserrement formidable de la grande famille autour de la jeune morte défendue énergiquement.

Et, cependant, des mots à double entente circulaient ; des raideurs, des allusions couraient. Une curiosité intense couvait le mari et les sœurs qui restaient droits, s’immobilisant sous la malveillance dissimulée et l’analyse cruelle devinée de la honte et de la souffrance qui les rongeaient.

Le docteur Parise se multipliait, donnant un mot à chacun, un détail navré des derniers instants de la malheureuse jeune femme, auxquels il certifiait d’avoir assisté — ami