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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/58

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II

Suzanne n’était pas encore à l’âge où les soirées éloignent le sommeil. Après huit heures de calme repos, son bon sens de femme forte et saine lui reprocha les jugements hâtifs de la veille, se refusant à admettre la flétrissure de sa sœur qui lui paraissait prouvée, dans la fatigue et la surprise de l’arrivée.

À peine était-elle éveillée, Germaine entra, fraîche et souriante, vêtue d’un peignoir de flanelle rose, très simple. Elle sortait du bain, et sa peau moite, très blanche, sentait bon.

Elle apportait elle-même deux tasses de chocolat, et, assise près du lit de sa sœur, elle avala doucement le liquide très chaud, causant gaiement.