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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/60

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lement traînée dans la boue, sans preuves, sur des faits sans importance.

Puis, baby, dont la chambre était voisine, arriva au bruit des voix, et de nouveaux remords envahirent Suzanne quand l’enfant, assis sur les genoux de sa mère, trempa son museau dans la tasse de la jeune femme, qui riait tendrement, amusée de la gourmandise câline du petit garçon.

— Évidemment, Yvonne, de nature exaltée, avait exagéré le tableau de l’intérieur désuni des Watrin. Il était facile de voir que l’enfant aimait sa mère, il paraissait avoir l’habitude de ses caresses. Peut-être un reste de tendresse existait-il aussi entre le mari et la femme, liés par ce petit être. Qui sait si la jeune fille n’avait pas laissé pénétrer en elle un grain de cette jalousie, de cette aigreur qui gagne, peu à peu, toute fille qui n’est pas mariée très jeune ?

Certainement, Germaine n’était pas la femme, la mère idéale ! Mais, la pauvre enfant faible, mal mariée, mal conseillée,