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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/146

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médaillon de gauche nous montre saint Julien ramant (la nuit sans doute, car sa femme tient une lanterne) pendant que Notre-Seigneur, debout au milieu de la barque, lui annonce le pardon de son crime. L’autre médaillon a sans doute rapport à la vie de saint Genest, mais il est difficile de se l’expliquer d’après la légende de ce saint donnée plus haut.

Sur les deux trophées on voit un luth, une guitare, une timbale, des flûtes à bec,
vièle à quatre cordes
Manuscrit des Adages (xve siècle)..
une flûte de Pan, une trompette, un masque tragique, des hautbois, un tambour de basque, un violon, une harpe, un cromorne, une viole, un serpent, une trompette marine, etc.

Sur une draperie, placée au-dessous des deux patrons, se trouvent une antienne et un Oremus, après lesquels on lit :

« L’Église et la Chapelle de Saint-Julien des menestriers, et de Saint-Genest fondée à Paris, rue Saint-Martin, doit son establissement et sa dotation aux Maîtres de dance et joueurs d’instruments tant haut que bas de chez le Roy, et de cette Ville, qui en 1331 la firent bastir, et construire, et dès le mesme temps érigèrent avec la permission des supérieurs une confrairie, pour rendre cet ouvrage de piété durable à toujours. Cette louable entreprise parut de si bonne exemple au publique que toutes les puissances ecclésiastiques, et séculiers y donnèrent leur aprobation, et mesme contribuèrent à son advencement. Et en 1332 Madame l’Abbesse de Montmartre leur donna l’amortisse-