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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/235

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indiquées. Le cheviller, arrondi, se termine par une sorte de volute. Ces deux musiciens sont à l’avant du char et tournent le dos au conducteur. Albert Dürer les a représentés l’un tenant son archet de la main droite et l’autre de la main gauche, afin que l’on puisse mieux les voir sans doute.
atelier de luthier
Par J. Amman (xvie siècle).
On ne s’explique pas très bien pourquoi les caisses de ces deux instruments sont moins hautes du côté où l’on tire l’archet que de celui où les doigts agissent sur les cordes. Cette disposition serait très avantageuse pour démancher, mais à la condition que la caisse fût moins élevée du côté opposé.

Jost Amman, qui nous montre un atelier de luthier, où le maître de céans, délaissant ses outils et les instruments qu’il a commencé de fabriquer, joue du luth pour se distraire en attendant l’arrivée des clients, a aussi dessiné un trio de musiciens ambulants allemands, dont l’un joue d’une sorte de petite gigue, et les deux autres de très grandes basses ou plutôt contrebasses de viole. Les sons aigres de la gigue, se combinant avec les ronflements de ces grandes basses devaient certainement produire un effet bizarre et peu harmonieux. On se figure mal la Sérénade de l’immortel Beethoven exécutée par un semblable trio. Toutefois les instruments, les grands surtout, méritent qu’on les examine, car nous n’en rencontrerons pas très