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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/239

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et les chevilles se trouvent aussi sur les côtés. — Elles sont montres de six cordes, mais celle qui est désignée par le numéro 3 a deux de ses cordes, les plus grosses, qui sont filées. C’est la première fois que nous en rencontrons. De plus, les six cordes de cette viole sont attachées au cordier par des bouclettes. — Les tables du fond, très probablement plates, paraissent être coupées en sifflet dans le haut, près du manche. Ce détail est très bien indiqué sur le numéro 2.

La « viola bastarda », qui porte le numéro 4, est semblable aux trois premières, mais un peu moins large en proportion de sa longueur. Une rosace est percée dans la table, en plus des deux ouïes, et se voit au-dessous des cordes en avant de la touche. Ses six cordes sont attachées au cordier par des bouclettes, comme sur le numéro 3. Une volute y termine le cheviller.

Quant au numéro 5, « italianische lyra da braccio », sa caisse de résonance est absolument semblable à celle d’un violon, mais avec des éclisses un peu plus élevées, et sans filets autour de la table. Les ouïes ont aussi la forme d’une f. Le manche, court et large, n’a que cinq cases, et se termine par un cheviller comme en avaient assez souvent les anciennes vièles. Cette viole est montée de sept cordes, dont deux accouplées et deux autres en bourdons ; de sorte, qu’il y a exactement : trois cordes simples, une corde double, et deux bourdons, indépendants de la touche, mais très rapprochés de celle-ci.

VI

Nous reproduisons d’après Mersenne une ancienne viole : « laquelle n’avait que cinq chordes, dont le nom se void sur la touche du manche près du sillet, à sçavoir chanterelle