Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/241

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On voit par ces explications qu’il n’y avait rien de bien fixe pour l’accord des violes : cependant, celui de la basse de viole à sept cordes donné environ cinquante ans plus tard par Jean Rousseau[1], est le même que le précédent, avec une corde de plus dans le grave, accordée à une quarte au-dessous de la sixième :

Parlant de l’accord des violes, Prætorius termine en disant : « Il faut remarquer qu’on ne doit pas attacher grande importance à la manière dont chacun accorde les violons et les violes, pourvu qu’on joue juste et bien, etc…[2] »

Le seul fait à retenir, c’est que l’on accordait les cordes des violes à un intervalle de quarte, sauf pour les deux du milieu, qui se trouvaient toujours à la distance d’une tierce. Avec ce système, il était facile de faire entendre des harmonies et de les soutenir. Ainsi, en se servant de l’accord de Jean Rousseau, rien qu’en appuyant le premier doigt sur les troisième, quatrième et cinquième cordes à la fois, on obtenait un accord de ré majeur.

VII

Mais l’instrument harmonique par excellence était la lyre-viole. Voici ce qu’en dit Mersenne :

« Proposition X.

« Expliquer la figure, l’accord et l’usage de la lyre.

« La figure de la Lyre est fort peu différente de celle de la

  1. Jean Rousseau. Traité de la viole, Paris, 1687.
  2. Organographia.