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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/244

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Le même auteur fait encore connaître l’accord que voici[1] :

accord de la lyre italienne
D’après Mersenne.

Prætorius publie aussi le dessin d’une « lyra a gambe », à douze cordes, dont deux sont disposées en bourdons. Cet instrument est absolument semblable à celui qui porte le n° 5 sur sa planche XX et qui est indiqué : « Italianische Lyra de braccio » ; seulement ce dernier possède un plus grand nombre de cordes. Ceci nous montre qu’il y avait des lyres de différentes grandeurs.

En Italie, les lyres étaient utilisées dans les églises. Étant à Rome, en 1639, notre célèbre violiste Maugars dit : « Quant à la musique instrumentale, elle estoit composée d’un orgue, d’un grand clavessin, d’une lyre, de deux ou trois violes, de deux ou trois archiluths[2]. »

VIII

La viole d’amour n’est autre qu’une « viola a braccio » à laquelle on a ajouté des cordes vibrantes en laiton. Ces cordes sont accrochées à des petits boutons d’ivoire ou de métal, fixés dans l’éclisse de chaque côté de l’attache du cordier. Elles reposent sur le chevalet, au-dessous des cordes de boyau, passent dans l’intérieur de la poignée du manche, où un espace leur est ménagé sous la touche, et

  1. p. 216.
  2. Response faite à un curieux sur le sentiment de la musique italienne, escrite à Rome, le 1er octobre 1639. Publiée par E. Thoinan dans une brochure intitulée Maugars, Paris, 1865.