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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/306

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personne épousa la Lande en 1723. Mlles Hilaire, Sercamann et de la Barte, figurent parmi les basses de viole de la musique de la chambre, en 1694[1]. Mlles de Caix l’aînée, de Caix la cadette et de Caix la troisième, s’y trouvaient également comme basses de viole avec de Caix fils, leur frère, en 1749.

Violiste de la chambre, en 1736, Alexandre Sallentin y était encore en 1749.

XXIV

C’est François Ier qui fonda la musique de la chambre, en créant, en 1543, un corps de musiciens indépendants du service de la Chapelle ; car, jusque-là, les artistes qui prenaient part à l’exécution musicale des offices paraissaient aussi aux fêtes et aux divertissements de la cour. Le célèbre violiste, Claude Gervaise, y occupait une place prépondérante.

La musique de la chambre comptait aussi des joueurs d’épinettes et de luths ; le fameux Albert se faisait remarquer parmi ces derniers[2].

François Ier ne se contentait pas d’encourager la musique, il voulut aussi faire apprécier l’art français par les Turcs, et cela ne lui réussit guère :

« Après avoir conclu un traité d’alliance avec Soliman II, empereur des Turcs, dit Castil-Blaze, il ne crut pas pouvoir faire à son nouvel allié un présent plus agréable et plus

  1. État de la France.
  2. C’est en l’honneur d’Albert, que Clément Marot composa les vers suivants :

    Quand Orphéus reviendrait d’Élysée,
    Du ciel Phébus, plus qu’Orphéus expert,
    Jà ne serait leur musique prisée
    Pour le jourd’hui, tant que celle d’Albert ;
    L’honneur d’aînesse est à eux comme appert,
    Mais de l’honneur de bien plaire à l’ouïr,
    Je dis qu’Albert par droit en doit jouir,
    Et qu’un ouvrier plus exquis n’eût su naître,
    Pour un tel roi que François réjouir,
    Ne pour l’ouvrier un plus excellent maître.