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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/35

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son extrémité, laquelle, par l’effet du profil renverse de l’instrument et du retour du manche, affecte une forme toute spéciale. Ce manche est orné de plaques d’ivoire gravées avec une rare perfection, représentant Apollon, Mars, Vénus et les Amours.

« Une grande plaque d’ivoire gravée représente Apollon et Daphné. Ces gravures sont exécutées de main de maître et témoignent du soin qui a présidé à l’exécution de l’instrument.

« La seconde (7009), qui est renfermée dans la même gaine et qui est pour ainsi dire la contre-partie ou le complément de la première, est également en marqueterie de bois et d’ivoire, seulement le dessin en est moins riche et consiste en côtes formées de bandes d’ivoire et de bois de couleur ; sa forme est celle d’une mandoline ordinaire à douze clefs.

« La crosse qui forme l’extrémité du manche est décorée d’une plaque d’ivoire gravée, exécutée par la même main que celle de la grande mandoline et représente Léda avec le cygne et un Amour jouant de la mandoline. Le manche est en outre décoré de filets et d’incrustations en ivoire.

« Ces deux instruments, qui forment avec leur gaine une sorte de nécessaire de musique, sont dans un parfait état de conservation. »

La mandoline portant le no 7008 est un téorbe, comme le montrent et la grandeur de sa caisse et le nombre de ses cordes et son double cheviller.

Quant au no 7009, c’est une petite mandole vénitienne qui ne diffère que par les dimensions du no 7007.

« N° 7011. Mandoline incrustée en ivoire, travail italien du temps de Louis XIII »