Aller au contenu

Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/91

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

croyons-nous être dans le vrai en plaçant ainsi le la aigu :

C’est sans doute conformément à cette première manière que devait s’accorder la vièle à cinq cordes qui est tenue de la main droite par le premier vieillard du deuxième rang à gauche sur le tympan du portail de l’église de
vièle à cinq cordes
Portail de l’église de Moissac (xiie siècle).
Moissac ; car, deux de ses cordes, celles qui sont placées sur le côté gauche, paraissent être accouplées pour former une corde double, tandis que les trois autres, d’abord à égale distance, dans l’espace compris entre le cordier et le chevalet, se séparent légèrement après avoir passé sur celui-ci. Les deux placées au centre continuent leur chemin aussi rapprochées l’une de l’autre qu’elles l’étaient au départ, pendant que celle qui se trouve sur le côté droit s’éloigne d’elles et a l’air de devenir un bourdon. La main qui tient l’instrument empêche de s’assurer quel est exactement le rôle de cette corde, mais nous croyons que c’est un bourdon et nous fondons notre opinion sur les instructions de Jérôme de Moravie que l’on vient de lire et aussi sur celles qui vont suivre. Le bourdon de cette vièle se trouve à la place occupée par la chanterelle sur les instruments à archet