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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/138

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des meilleures chanteuses italiennes de l’époque, épousa notre grand peintre Carle Vanloo, pendant le séjour qu’il fit à Turin de 1730 à 1734.

Philidor, qui recrutait son personnel, chanteurs et instrumentistes, à l’Académie royale de musique, céda son privilège à cette administration, en 1734. Le compositeur Royer, originaire de la Bourgogne, chef d’orchestre de l’Opéra, devint directeur du Concert spirituel en 1747. Il eut Gabriel Caperan, l’un des violons du Roi, pour successeur en 1750. Mondonville remplaça celui-ci en 1755. Dauvergne prit la direction en 1762. Berton lui succéda en 1773. Cette institution fut administrée par Gaviniès, Leduc et Gossec de 1773 à 1777, époque où l’on nomma Legros, qui resta directeur jusqu’à la suppression du Concert spirituel qui eut lieu en 1790.

Le violoniste François Cupis de Camargo (Bruxelles 1719 — Paris 1764), joua avec beaucoup de succès au Concert spirituel en 1738. Antoine Dauvergne (Clermont-Ferrand 1713 — Lyon 1797), s’y fit entendre pour la première fois en 1740. Violoniste de grand talent et compositeur dramatique de mérite, Dauvergne fut successivement chef d’orchestre de l’Opéra, maître de musique de la Chambre, directeur des Concerts spirituels, directeur de l’Opéra, et surintendant de la Musique du Roi. Il fut nommé chevalier de Saint-Michel en 1786.

Mondonville (Jean-Joseph Cassanea de) brilla au Concert spirituel de 1740 à 1748 et en fut le directeur en 1755.

Né à Narbonne, le 24 décembre 1711, ce violoniste et compositeur de grande valeur voyagea depuis l’âge de dix-neuf ans. C’est pendant un assez long séjour qu’il fit à Lille que parurent ses premières œuvres, entre autres : trois grands motets, exécutés avec beaucoup de succès au Concert spirituel, à Paris, en 1737, et plusieurs livres de sonates pour violon.

Parmi ceux-ci, il en est un, ignoré de ses biographes,